GG GIBSON TRIO “Aux Arts dans l’R”, le blues une “love affair”…

Un concert du « GG GIBSON TRIO » Aux Arts dans l’R, café théâtre de Péronnas dans l’Ain le mercredi 24 février : un moment privilégié pour la cinquantaine de spectateurs présents. Peu d’habitués du lieu, des têtes nouvelles, des musiciens venus en voisins… Attirés par le personnage ? GG GIBSON, dans la vie Gérard Mermet en est un.  Cow-boy solitaire ? Ou apache déguisé en cow-boy du sud (de la France) ?  GG GIBSON alterne sur scène les rôles qu’il incarne. A travers ses guitares, sa mandoline, son harmonia, sa voix qui rappelle, mais chaque voix est unique, celle de J.J. Cale. Son fils Shan, dix huit ans  (prononcer « chaine »), à la batterie, délivre une rythmique de feu. De l’énergie, de la concentration, des coups de gueule  (quand il casse une de ses baguettes).  A la basse, Serge Laurichesse alias Dudule (surnom qu’il doit à l’appat de pêche de la dite marque qu’il avait toujours dans ses poches enfant) "assure", avance sur scène tel un combattant, déterminé, conquérant.  Tout de jean vêtu, chapeau de cow-boy vissé sur la tête à certains moments. Pour faire le pendant à la coiffe d’indien de GG GIBSON. Il sonne la charge de la cavalerie du Trio. Dudule, 40 ans (ou presque de métier) à caresser le manche de sa basse. A en sortir la quintessence musicale. Pour faire le job, il le fait. Dévoué « au patron » (GG GIBSON ), tout en ayant son mot à dire sur les améliorations à faire. Le trio revisite des grands classiques, une ouverture avec "This Hammer"  de GG GIBSON, suivi parmi d’autres (la set list est longue), "Doctor Doctor"  de Robert Palmer, "Colours" de Donovan, "Halleluya" de Léonard Cohen (les spectateurs entonnent  l’air). Sans compter "Dirty Old Town" des Pogues, pur moment de bonheur et d’émotions en barre,  "The Thrill is gone Rick" de BB King,  puis avec "Satisfaction"  des Rolling Stones, conduit  le public (à toutes vapeurs) vers la railway station (la fin du concert). S’en suivra de vrais moments de fantaisie, où GG GIBSON se lance dans des "medleys" aux riffs, non destructeurs mais consolateurs. Le public en redemande notamment après une composition personnelle du trio. GG  GIBSON en transe invoquant le Grand Manitou ?  Grand dieu au pouvoir magique la salle est conquise. A ses pieds. La fait se lever. Après trois heures de récital, passées à la vitesse d'un cheval des grandes plaines américaines au galop. Les lumières des « Arts de L’R » s’éteignent sur une bien belle performance du trio. Pari tenté et gagné ? Rien n’est acquis. Pour GG GIBSON la musique n’est pas « une compétition, mais un partage ». Ce fût le cas ce soir. Comme à l’accoutumée.